Angoulême est bien connu pour son festival de la BD. Cependant ce 1er et 2ème avril 2010, c’est le colloque Alimentation, cultures enfantines et éducation ou « Funfood » que cette ville accueillait dans les locaux du CIBDI (bande dessinée).
Des chercheurs se penchent sur l’alimentation des petits
A l’origine de ce colloque Inès de la Ville, professeur au CEPE et coordinatrice du projet ANR Ludoaliment. Cette rencontre à caractère international regroupait des sociologues, industriels en lien avec le thème de l’enfance, etc. des quatre coins du monde.
Au cours de ces deux jours, les thèmes abordés s’étendaient de la place de l’aliment dans les cultures enfantines au marketing éducatif, en passant par les politiques et stratégies d’éducation alimentaire ou encore les processus de socialisation alimentaire des enfants.
L’alimentation ludique
On connait le classique « on ne joue pas avec la nourriture », mais là justement il s’agissait du jeu avec la nourriture. Qui ne connait pas les fameuses pâtes en forme de lettres de l’alphabet ou les jeux de coloriage sur les biscuits pour le goûter ou encore le fameux kinder surprise ? Avec l’aire de l’informatique, ces univers ludiques alimentaires se déclinent sous forme de jeux vidéos à but éducatif, encore appelé « serious game », tels que Burger Time où il s’agit pour un cuisinier de composer des burgers. D’autres jeux visent à éduquer les petits diabétiques pour leur alimentation. Par exemple : Meli Melo Glucidique (2009) ou Captain Novolin (1992). Même si les adultes ont pris l’idée d’amuser les enfants avec l’alimentation, ces derniers restent très raisonnables et une étude montre que les petits pensent que, pour un même aliment, la version fun donne plus de poids et est moins bonne pour la santé que la version classique.
Ce colloque original serait-il la reconnaissance de l’ouverture de l’alimentation vers un nouvel aire ?